Péages urbains
Quatre années après son instauration, la zone sous péage du centre de Londres voit son périmètre s'élargir cette semaine pour continuer de réduire la circulation automobile. Celle-ci a déjà diminué de 20% (et les bouchons de 10%) depuis février 2003, date depuis laquelle les automobilistes souhaitant accéder au centre de la capitale britannique entre 7h00 et 18h30 doivent s'acquitter d'un droit de péage s'élevant à £8.00 (soit 17,00 $C ou 12,00 €).
De l'autre côté de la Manche, la mairie de Paris semble toujours rejeter l'idée d'un péage "à la londonienne" et qualifie même cette mesure de contreproductive. La priorité continue donc d'être donnée à la dissuasion psychologique (au contraire de la dissuasion financière) : élargissement et mutiplication des voies réservées aux bus ou aux vélos, stationnement plus cher et moins nombreux, plans de circulation plus contraignants, etc. L'équipe municipale envisage de réserver prochainement une voie de la ceinture périphérique aux taxis et d'interdire l'accès des voies sur berges aux voitures toute l'année. Le trafic automobile a baissé de 14% en 6 ans (mais pas les embouteillages).
En Italie, la ville de Milan vient de mettre en place une "taxe verte" pour les automobilistes voulant entrer dans la ville afin de remédier à l’engorgement et à la pollution de son centre. Depuis janvier, les non-résidents doivent acheter un billet d’entrée coûtant entre 3,00 et 6,00 € (4,30 et 8,60 $C) selon la puissance de leur véhicule. Quelques 600.000 voitures entrent quotidiennement dans Milan où, en 2005, le niveau de pollution a été élevé pendant une centaine de jours. Les automobilistes achètent pour le moment des cartes à points mais la ville devrait ultérieurement installer des péages automatisés.