Le nouveau réacteur nucléaire EPR : le réacteur le plus dangereux au monde !
Greenpeace a publié hier une étude de John Large, expert
britannique de renommée internationale sur les questions de sécurité
nucléaire. Cette étude a pour but d'évaluer le risque que représente le
projet de nouveau réacteur prévu à Flamanville en Normandie (France).
Sa conclusion est sans équivoque : le futur réacteur EPR sera le plus dangereux au monde.
"EDF a affirmé dans ses publications que le modèle EPR était
parfaitement sûr et que son fonctionnement, même affecté par un
accident très grave ou une attaque terroriste, n'entraînerait pas de
graves conséquences pour les communautés locales, la France et
l'Europe. Mon étude apporte un démenti à ces affirmations" explique
John Large.
L'EPR étant le plus puissant des réacteurs au monde (1600 MW), il
concentrera plus de radioactivité que ces prédécesseurs. L'utilisation
prévue d'un combustible spécifique à base de plutonium (le MOX), au
lieu du combustible classique à base d'uranium, renforcera la
radioactivité et la toxicité des rejets éventuels. John Large a
travaillé sur des modélisations d'accidents nucléaires. Pour évaluer
les conséquences d'un accident, il convient de modéliser en fonction du temps, de la météo et de la
géographie du terrain la trajectoire du nuage radioactif et la
dispersion de la radioactivité. Pour ce faire, un modèle
informatique est utilisé sur la base de données météorologiques mesurées dans le passé.
En cas d'accident grave de l'EPR, les conséquences seraient dramatiques
Jusqu'à 320 personnes mourraient dans les tous premiers jours, et près de 2 000 personnes tomberaient malades.
Au final, près de 30 000 personnes développeraient un cancer mortel.
Plus de 9 500 personnes développeraient un cancer de la thyroïde dont
environ 1 000 seraient mortels.
Jusqu'à 3 millions personnes seraient évacuées sur une zone de plus de
36 000 km2, soit une zone plus grande que la Haute et Basse-Normandie
réunies. 1 million de personnes devraient se confiner chez eux.
Enfin, il faudrait organiser dans un temps record la distribution de pastille d'iode à 13 000 personnes.
Il n'est pas trop tard pour éviter un tel scénario. L'EPR n'est pas
encore commencé, et son décret d'autorisation n'a toujours pas été
signé. Greenpeace appelle les candidats à l'élection présidentielle à
s'engager à renoncer au projet EPR. "Ce projet inutile, détourne la
France des priorités énergétiques à mettre en place en urgence. L'EPR
est un véritable verrou qu'il faut casser pour enfin faire la place à
une politique basée sur la sobriété et l'efficacité énergétique, et le
développement des énergies renouvelables" conclut Frédéric Marillier.
Source : www.notre-planete.info